Terrain à vendre : Zoom sur le risque radon
Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle. Après le tabac, il est l’un des principaux responsables des cancers du poumon en Belgique et ailleurs en Europe. Voyons ensemble ce que ce risque implique pour la vente d’un terrain ou pour la construction. Nous verrons également comment optimiser une construction au sein d’une zone particulièrement exposée.
Risque radon : De quoi parle-t-on ?
Le radon se trouve dans les sous-sols. Sa quantité dépend en grande partie des caractéristiques géologiques de la zone. En Belgique, la classification des communes utilise le niveau seuil de 300 Becquerel par mètre cube. Ce seuil est fixé, conformément aux directives européennes qui considèrent que c’est le seuil à partir duquel il est recommandé d’agir. Les zones sont alors déterminées par le pourcentage de constructions au sein de la commune ayant un niveau de concentration de radon supérieur à 300 Becquerel par mètre cube. On obtient ainsi :
- Classe 0 : Moins de 1 % des constructions de la commune
- Classe 1a : Entre 1 à 2 %
- Classe 1b : Entre 2 et 5 %
- Classe 2a : Entre 5 et 10 %
- Classe 2b : Plus de 10 % des constructions présentent une concentration supérieure à 300 Bq / m³
Bon à savoir : La Wallonie est la région la plus touchée par le radon. Un grand nombre de communes se trouvent d’ailleurs en zone 2a ou 2b. Le site de l’agence fédérale de contrôle nucléaire permet de visualiser la classification de l’ensemble des communes de Belgique.
Comment mesurer la concentration en radon ?
La problématique du radon est un véritable enjeu de santé publique. Être en mesure de mesurer la concentration de ce gaz au sein d’une habitation est à la portée de chaque ménage.
Bon à savoir : Il est possible d’effectuer soi-même un test radon via un détecteur. Un test radon coûte une trentaine d’euros.
La concentration de radon peut fortement varier d’une pièce à l’autre mais aussi d’une saison à l’autre. Cela est principalement dû aux fluctuations de paramètres saisonniers comme la température, le vent ou encore la pression atmosphérique. De fait, il est conseillé d’effectuer un test radon sur plusieurs mois (3 au minimum). La concentration en radon peut aussi être très différente d’une habitation à l’autre. C’est pourquoi se baser sur les résultats enregistrés d’un voisin n’est pas nécessairement pertinent.
Un certain nombre de points sont essentiels pour que les résultats du test radon soient bien conformes. Le test doit être effectué en priorité sur les pièces du rez-de-chaussée et être disposé à une hauteur comprise entre 1,5 et 2 mètres du sol. Le test ne doit par ailleurs pas être exposé au soleil ni être placé dans un courant d’air.
Quelques conseils pour faire construire sur une zone exposée
Si vous souhaitez faire construire au sein d’une zone ou la concentration en radon est relativement forte, quelques conseils peuvent être utiles. C’est par exemple le cas des propriétés de la construction. Il est souvent conseillé de construire un bâtiment correctement ventilé et disposant d’une dalle imperméable.
Bon à savoir : Si vous ne disposez pas d’un système de ventilation, aérer le bâtiment permet aussi de lutter efficacement contre une concentration trop forte en radon.
De manière générale, il est préconisé de jouer sur ces deux paramètres pour limiter l’exposition au radon :
- La mise en place d’un dispositif de renouvellement de l’air
- L’étanchéité entre le sol et le bâtiment
Si vous avez acheté un terrain avec une construction, il est recommandé de boucher les fissures le cas échéant afin d’empêcher le radon de pénétrer encore plus facilement la construction.